Éditions John Doe

Bonjour,

Alors, ce sujet suit logiquement le sujet "Epice et tout" sur la partie Tanaephis du forum.
Suit un début de brouillon d'idée de scénario (voire de campagne, en fonction des développements possibles) que j'ai jeté rapidement sur le papier ce midi entre mon jogging et une réunion
Je n'ai pour l'instant pas du tout abordé la construction des évènements du scénar, ni les PNJs, ni les lieux (du coup il y a plein de questions dans mon texte, c'est normal).
C'est donc plutôt l'exposé d'une situation à laquelle il va falloir confronter les joueurs et dans laquelle il va falloir les impliquer.

Avant toutes choses, les éléments "hors-jeu" qui servent ici d'inspiration:
- Le destin de Rudy Kurniawan, faussaire du vin
- Des scènes et l'ambiance de "Gagner la Guerre" de J.P Jaworski (pour la partie se déroulant en Ressine)
- Des scènes et quelques éléments de l'intrigue de "La part des anges" de Ken Loach
- L'intrigue d'un bouquin pour enfant de 5 ans, à propos de castors paresseux (je vous filerai le titre plus tard, si vraiment ça vous intéresse )

Le Thème du Scénar / de la Campagne (c'est important pour moi d'avoir un thème, et d'y faire référence pour choisir certaines scènes fortes): "De deux maux, il faut choisir le moindre"

Il s'agit principalement d'un scénar / d'une campagne (bon, maintenant j'écrirai juste "scénar", mais vous avez compris l'idée) basée sur l'enquête et l'intrigue. Pour autant la baston ne sera pas laissée de côté (c'est Bloodlust, merde ! )

Le Pitch:
Pour venger sa famille spoliée, un membre (le fils ? le neveu ?) d'une famille Batras mineure falsifie des épices. Son procédé est à même de faire porter le chapeau à la famille majeure qui a spolié sa famille par le passé.

Ce qui se passe réellement:
Il y a une trentaine d'années, la famille XXX est une maison mineure en pleine ascension. Beaucoup la pense sur le point d'accéder au conseil, et cela crée beaucoup de tensions autour d'elle. Ce qui doit arriver arrive, et une des maisons majeures la compromet assez pour qu'elle perde une bonne partie de son influence et de ses actifs (parcelles, labos, etc...). Evidemment la compromission en question était orchestrée, et si tout le monde dans la famille se doute qu'il y a eu spoliation, personne n'a vu ni quand ni d'où ce coup a pu venir. Personne ? Pas tout à fait: le fils de la famille (ou le neveu, ou un autre, à voir), jeune enfant de 3 ans à l'époque, a vu quelque chose sans qu'on le voie. Le tourbillon des évènements qui ont suivi a été cependant un tel bouleversement pour un si jeune enfant que celui-ci a refoulé complètement le souvenir, et développé un tempérament plutôt apathique, se contentant par la suite de profiter oisivement de la richesse relative de ce qui restait de la maison maintenant déchue.
Il y a 3 ou 4 ans, le jeune garçon devenu homme mûr devient porteur (condition à clarifier, arme à créer, mais j'ai déjà un nom: Niphas). Son arme, en lui fouillant un peu dans la tête parce qu'elle est très curieuse, déterre le souvenir du jeune enfant et, parce qu'elle aime aussi foutre la merde, lui révèle le tout. Le porteur décide alors (non, non, l'arme ne l'a pas du tout poussé) de se venger.
Son plan pour cela est simple: il veut faire subir à la famille qui a spolié la sienne le même sort que celui qu'il a connu. Il décide donc qu'il lui faut deux choses: d'abord faire revenir sa famille a un niveau de puissance suffisant pour être "prétendant" au conseil, et ensuite trouver un moyen de descendre la famille majeure qu'il hait.
Pour cela son plan est le suivant: il décide d'acheter de nombreux lots de petites quantités d'épices rares et produits uniquement par cette famille. Il récupère les certificats d'authenticité (ou patentes) et analyse les épices afin de trouver un moyen d'en faire des ersatz. Il y parvient et décide donc de falsifier les certificats pour revendre, au prix fort, de plus grandes quantités de ces épices à un prix presque équivalent à l'original. Sa recette d'ersatz n'est pas tout à fait parfaite, cependant, car elle accroit la dépendance à l'épice en question, mais c'est un désagrément assez mineur, puisque ceux qui achètent ont les moyens, peuvent acheter de l'authentique, ne consomment pas forcément tout de suite et en général sont des junkies déjà bien accros.
Pour fabriquer ses ersatz il achète divers épices assez commun à différents fournisseurs, qu'il prend bien soin de changer régulièrement pour laisser le moins de traces possible.
Cela fait environs 2 ans que ça dure, et la trésorerie dégagée a déjà permit à sa maison de racheter quelques parcelles bien profitables et de gagner fortement en influence, d'être déjà un peu courtisée... Bref de compter.
Seulement voilà, il a dernièrement acheté un lot d'épice "à ersatz" qui a poussé dans une poche de magie glauque. Ni lui ni le fournisseur ne sont au courant, mais l'ersatz produit avec cet épice a des effets secondaires bien particuliers.

A partir de là je me rebranche sur le cas particulier que j'envisage de faire jouer à ma table, mais ce qui est au dessus peut être manié à volonté:
L'épice que je considère ici donne un équivalent du pouvoir polymorphie. L'effet secondaire déclenché par l'ersatz sur le consommateur est une pulsion cannibale (pourquoi pas ? ).
Bref les joueurs doivent rencontrer un dignitaire Vorozion, impliqué (pourquoi pas) dans les discussions diplomatiques entre la Nation et l'Hégémone au sujet de la route du sud. Ce n'est pas forcément à ce sujet qu'ils viennent le voir. Seulement celui-ci va se faire assassiner juste avant leur entrevue (rhô, comme de par hasard). Un crime horrible, puisque le meurtrier l'a en partie bequeté. Là les PJs peuvent par exemple être accusés à tort, ils devront se disculper (ou tout autre façon de donner pour objectif aux joueurs de résoudre le crime).
La seule personne qui a vu la victime avant eux est son secrétaire particulier. Evidemment celui-ci a été aussi assassiné, dans les mêmes circonstances. Sur les deux scènes de crime, des indices ramèneront les PJs vers un épice. C'est là que leur enquête les amène vers l'histoire détaillée au dessus.
Les ramifications peuvent être importantes si on prend en compte le côté diplomatique notamment, la guerre entre familles, les Derigions qui vont vouloir s'en mêler etc...
Au final, les joueurs seront dans une situation ou ils auront à choisir entre punir l'escroc (et faire le jeu de la famille qui l'a spolié) ou le favoriser (et donc favoriser une situation pourrie, laisser un crime impuni, se faire de puissants ennemis)... Bref entre deux maux, de choisir le moindre (Et hop, sur mes pieds ! )
Comme je l'ai dit c'est un début de brouillon d'idée, donc n'hésitez pas à envoyer les critiques constructives, les idées alternatives et les enrichissements possibles.

J'ai pensé à quelques scènes qui pourraient émailler le scénario:
- La scène finale: une baston dans une plantation d'épices, idéalement celle placée sur une poche de magie glauque, avec déclenchement d'une tempête d'épice, et pour seul abri le stock souterrain de la plantation (la course avec les adversaires vers la planque? continuer la bagarre pour retarder les ennemis pendant que les amis se mettent à l'abri? continuer la bagarre dans le stock? etc...)
- Une scène de négociation avec un important personnage Batranoban, directement inspirée de la négociation du même type dans "Gagner la guerre" (placer une histoire de langage différent pour profiter des talents d'un interprète)
- Une scène de cambriolage dans une plantation

Etc...

Bon, c'est un peu fouillis, hein... Mais c'est un début de brouillon d'idée

très sympa en tout cas, et j'adore le titre

Je vois bien l'Hégémone dans le coup.
Soit à avoir repérer le truc soit carrément en partie instigateur.
Pour eux c'est très intéressant d'aider une maison mineure à en remplacer une majeure. Déjà il y le commerce - avec la route du Sud - mais également l'aspect stratégique. Si l'armée de Pole est fournie avec une herbe qui rend accroc c'est autant de combattants plus occupés à trouver leur came qu'à défendre l'Empire renaissant.

Pas très raccord avec ton idée d'Epice aux mille Visages en revanche mais j'aime bien l'Hégémone comme gentil/méchant dans tous les coups foireux

Oui pourquoi pas quelque chose de téléguidé... Ça peut toujours étoffer un metaplot à envisager par la suite...

En ce qui me concerne je l'envisageais plus façon "la petite histoire vient faire la grande" avec le dignitaire Vorozion tué (pourquoi pas le gouverneur de Komsomolovskaia?)... Les agents Derigions la-bas se dépêcherait de mettre de l'huile sur le feu dans la tension diplomatique qui en résulterait entre Hegemone et Nation... Je vois d'ici le chapitre de scenar s'appelant "Komsomolovskaia, nid d'espion" avec au moins une scène dans un hangar à poulets

Très bonnes idées.
Je pense que ça peut faire une mini-campagne (ou alors un gros et long scénario avec plusieurs grosses scènes).
Comment envisage tu ça ? Plutôt long (avec 2-3 scénarios distincts) ou plutôt court (un gros scénario avec plusieurs scènes distinctes) ?

Merci de ton retour Enameril.

J'envisageais ça effectivement comme une mini-campagne. Mais je n'ai pas énormément d'expérience en écriture de scénario (c'est mon premier ) donc je suis loin d'avoir le compas dans l'oeil.

Typiquement pour moi ce qui pourrait faire "durer" le scénario, c'est le fait qu'en plaçant l'action à Komsomolovskaia (il faut que je trouve une abbréviation pour le nom de cette ville ), cela la met au milieu d'un noeud de vipères déjà assez corsé. Le meurtre de départ est de nature à faire dégénérer les relations entre Vorozions et Batras, ce qui fait le jeu des Derigion. A côté de ça, les relations entre les familles Batras sont impactées, évidemment, et donc les Batras doivent sauver les apparences face aux Vorozions. Si on ajoute les factions type Adeptes du Muffin qui doivent surveiller cette zone avec insistance, il y a sûrement de quoi créer quelque chose de touffu et prenant pour les joueurs.

En ce moment ce sur quoi je travaille surtout c'est l'implication des joueurs (les miens ou une table générique): les miens arriveront sans doute en ville à la recherche d'une arme (ils trouveront leurs armes abandonnées, et un membre du groupe des armes manque. Il ne savent pas si c'est elle qui les a abandonnées, si elle a été enlevée, trouvée etc... Il s'avère que le dignitaire vorozion est le porteur de cette arme). Du coup, le meurtre dont je parle peut les intéresser car cela les mène vers l'arme, mais la résolution de l'affaire peut leur être indifférente si le destin de l'arme n'y est pas lié (d'où l'idée de les faire accuser du crime, charge à eux de se disculper).
Mais pour impliquer n'importe quel groupe de joueurs, il faut leur trouver une motivation un peu originale (je voulais éviter le type "mission")... Je réfléchis à tout ça

Pour monter le truc en mini campagne, fait dans le classique : un scénario pour mettre dans l'ambiance et planter le décor, un ou deux scénario pour découvrir les différents trucs secrets et commencer à comprendre le truc et enfin un gros scénario final pour régler le truc en apothéose.
Là, par exemple : un scénar d'intro chez les vorozions, quelques scénarios dans l'est de Tanaephis (chez les vorozions, puis à Pôle si tu veux qu'ils s'occupent de cet aspect) et un gros scénario final en pays batra.

Par contre, faut déja prévoir ou imaginer vers quel vent vont se porter les porteurs-joueurs. C'est une autre façon de voir ton problème concernant l'implication des joueurs.
Le but est de leur faire découvrir la magouille et les problèmes engendrés par l'escroquerie mais pour qui et pourquoi feraient ils cela ? Ils travaillent avec/pour l'Hégémone, avec/pour les vorozions, avec/pour les dérigions, avec/pour une ou des factions d'armes, pour leur pomme et leurs intérêts à eux seulement ?
Et là, j'ai l'impression que tu te dis que l'implication de joueurs ne peut venir que si elle vient des armes : les armes cherche une amie, elles font ci ou ça... Ne pense pas qu'Arme, pense aussi Porteurs.
Une sekeker ou un piorad n'aura pas les mêmes interêts personnels qu'un dérigion ou un vorozion, car ils peuvent penser : et si ça aidait mon pays. Tu peux aussi avoir des porteurs qui ne se diront pas du tout ça, car ils ne pensent pas à leur peuple ou à leur réputation dans leur peuple, mais à leur intérêts personnels. Et là, faut jouer sur d'autres cordes : plaisir, pouvoir, connaissance ?
Exemple : cas classique, j'ai régulièrement eut des joueurs piorads, qui dans chaque scénario se demandaient : est ce que je peux tourner le truc à mon avantage dans le but de faire tomber Pôle (ou au moins, qu'à la prochaine attaque de la ville, on fasse une bonne grosse percée et de grosses razzia)... Ou alors des porteurs qui ne pensaient que richesse... et si ça paye pas, rien à faire de sauver le monde (mais bon, là, après c'est un peu dans tous les jeux pareils).

Donc, pour le background des scénarios, pose les liens entre les groupes qui interagissent et prévoit non seulement le concept général mais aussi les intérêts de chaque groupe et ce qu'il vont faire ou subir...
Après, à toi de voir comment et de quel côté tu aurais envie de faire pencher la balance (car ils peuvent avoir envie de le faire) et/ou comment à ton avis tes joueurs et leurs porteurs et/ou leurs armes vont réagir. Richesse ? Pouvoir ? A titre personnel ou pour un peuple ou une faction ? Et là, tu pourra développer ce qui l'implication de ton groupe.

Merci Enameril pour tous ces conseils.
Je pense que je me bloque parce que je cherche à faire de ce scenario la suite de celui où mes joueurs trouvent leur arme (pour faire un lien qui les pousse vers ce scénario en somme). C'est là que le bât blesse car comme j'imagine mes joueurs à la poursuite d'une arme, je les vois mal s'intéresser à l'élucidation d'un crime si cela ne les fait pas avancer dans leur quête de cette fameuse arme...

Je vais donc tenter de laisser tomber cette histoire d'arme pour l'instant, et effectivement poser les différentes factions, leurs actions récentes et leurs objectifs immédiats, et seulement après voir ce qui peut faire venir les joueurs dans ce jeu de quilles.

Je poste une update dès que j'ai avancé...

Pour intégrer tes joueurs rien de plus facile : Il suffit qu'un ou plusieurs soit(ent) victime d'une "agression" cannibale par un consommateur qui, étant à l'origine riche et influent, provoque l'ire de sa famille qui met la tête du PJ (et de ses amis à prix) d'où la nécessité de se disculper …

Merci pour ce retour eins.
C'est vrai que c'est tout con et bien pratique
Je vais en tenir compte dans la mise à jour en cours... En fait le scénario est en train de se complexifier légèrement et surtout de devenir beaucoup plus ouvert suite aux remarques d'Enameril.
Cette implication fera donc partie d'une liste d'implications possibles indiquées dans le scénar.

Je vous tiens au courant, sans doute dans la journée, mais là faut que je bosse un peu, sinon mon chef va faire la gueule

Je trouve l'idee très sympa, surtout l'idee de base avec l'arme qui pioche dans les souvenirs "enfouis" du porteur et l'histoire des epices qui poussent dans une poche de magie glauque!

Je trouve que si ca se fait sur tout le continent ca merite d'etre une mini campagne!

J'imagine en tout cas une scene d'orgie ou l'organisateur de cette soiree a achete l'epice en question, ca peut etre tres tres gore

Hello tout le monde,

Bon, j'ai bien bossé... Sur le scénar

Alors je vais mettre ça en forme dans les jours qui viennent et je le posterai ici (on peut poster des fichiers ? ça risque d'être un peu long) mais voila le stade d'évolution actuel du scénar:
- L'intrigue de fond (falsification d'épice) est inchangée. La débusquer reste le meilleur moyen de résoudre efficacement le scénario avec un minimum de casse pour les PJs et les factions impliquées.
- L'exposition et l'évênement déclencheur du scénario ont évolué: le consommateur de l'épice frelatée, c'est le gouverneur vorozion. Il est en fait, sous ses dehors parfaitement vorozions (rigide, organisé, droit) un homme aux moeurs décalées par rapport à la société Vorozionne (il aime bien les jeunes hommes, diront nous) ce qu'il cache soigneusement. C'est donc grâce à un épice qu'il se rend dans des maisons de plaisirs pour se faire du bien. Le soir fatidique il tue son compagnon de jeu, en bouffe un morceau et se jette sur d'autres clients (ou les PJs) de la maison de plaisir avant (comme il n'est pas reconnu) de se faire trucider par des gardes (ou les PJs).
- Les factions en présence sont décrites, ainsi que leurs objectifs et leurs réactions "standards" aux 3 grandes phases du scénar (mort du gouverneur, évolution de l'enquête, mise en lumière de la falsification d'épice).
- Les relations entre factions sont définies
- Une douzaine de PNJs (sur Komsomolovskaia) sont envisagés et en cours de description

Grosso modo: toutes les factions avaient de bonnes raisons de voir le gouverneur écarté ou mort, mais aucune n'était vraiment prête à passer à l'action. La mort du gouverneur va faire naître toute sortes de suspicions, chacun va tenter de tirer les marrons du feu tout en tentant de pousser les autres dans l'âtre avec pour conséquences potentielles un conflit localisé entre Hégémone et une grande famille batranobane, un regain des tensions entre Nérolazarevskaia et Pôle et (accessoirement) les PJs qui jouent leur tête...

Les PJs seront impliqués soit parce qu'ils seront aux premières loges (ce sont eux qui tuent involontairement le gouverneur, et ils doivent découvrir ce qui s'est passé pour le compte de l'Hégémone sous peine de servir de fusible) soit parce que la faction à laquelle ils sont affiliés les charge de comprendre ce qui s'est passé, puisqu'il semble que d'autres qu'eux en avaient après ce fameux gouverneur...

J'en suis à peu près là. Reste donc pour moi à décrire les PNJs et les lieux d'une part, et à écrire les scènes émaillant l'enquête, ainsi qu'un script "possible" du déroulement de l'histoire... Du boulot en perspective, donc !

Si vous avez des questions ou des suggestions, je suis bien entendu preneur !

A bientôt.

Bonjour à tous,

Beaucoup de temps a passé, et je n'ai pas eu le loisir de bosser sur ce scénario comme je l'aurais voulu.
Enfin, j'ai quand même quelques petits morceaux à vous montrer: l'intrigue, la situation à Komsomolovskaia et normalement dans la semaine la galerie de PNJ.

D'abord l'intrigue (je poste en plusieurs fois pour des questions de limites de caractères autorisés):

EN RESUME :

Un épicier Batranoban organise à Komsomolovskaia un trafic d’épice frelatée, en faisant passer ces épices pour celles d’une autre maison. Les épices en question vont être à l’origine d’une série de décès, et les joueurs vont se trouver bien malgré eux en charge de l’enquête, au milieu des intrigues politiques de cette région, et de ce règlement de vieux comptes Batranobans.

L’HISTOIRE JUSQU’ICI :

La maison ab Farouk est une vieille famille Batranobane, dont l’influence s’est considérablement accrue ces dernières années.
Elle revient pourtant de loin : Quasiment mise au ban de la Guilde des Epiciers il y a 32 ans, peu nombreux sont ceux qui auraient parié sur un retour aussi rapide au premier plan.

La raison en est simple : le maître épicier de la maison, Moumyial ab Farouk, a construit avec son Arme, Niphas, un plan visant à remettre sa famille sur le devant de la scène, à savoir siéger au conseil.
Et comme il n’y a que 13 sièges, atteindre cet objectif nécessite d’éliminer une autre famille. Le choix de Moumyial et Niphas n’a pas été long à faire : la famille ab’al Makarem isn Asmijid a toutes les raisons d’attirer leur attention.

Mais revenons un peu en arrière. 32 ans, pour être précis : Moumyial a alors 3 ans, et son père, Jamil ab Farouk, est le chef respecté de la famille. A cette époque également, la famille a une forte influence. Tellement forte qu’à la faveur de bisbilles entre familles du conseil, elle est pressentie pour prendre possession de la bague isn Asmijid, détenue par la famille ab’al Makarem.
Mais cette famille, informée des plans des Ab Farouk, décide de se débarrasser du concurrent, et organise le vol, puis la mise clandestine sur le marché d’un épice non autorisé par le conseil.
Incapable de se disculper faute d’élément probant, la maison ab Farouk est discréditée. Jamil se suicide, et c’est à son frère Gamal qu’incombe la lourde tâche de faire vivre la famille et d’élever le petit Moumyial.

Moumyial qui, s’il montrera pendant toute son enfance une forte affinité avec le travail de l’épice, n’aura jamais l’étoffe et le dynamisme de son père. C’est un enfant mélancolique et reservé.

Tout change cependant il y a 6 ans, lorsque Moumyial devient par hasard le porteur de Niphas, un yatagan-dieu à l’esprit retors et fouineur. Tellement fouineur qu’en examinant les souvenirs de son nouveau porteur, le dieu fait une découverte troublante : Moumyial sait tout, tout ce qui s’est passé lorsqu’il avait 3 ans. Il a été témoin du vol de l’épice non-autorisée alors que son père s’apprêtait à la faire certifier par le conseil. Et il connait le coupable : la famille Ab’al Makarem. Tous ces souvenirs, Moumyial les a occulté, son esprit d’enfant ne pouvant pas les supporter.

Niphas ne peut résister à la tentation, et révèle à Moumyial ce pan de son histoire. Moumyial, partagé entre sa colère et sa culpabilité, décide alors de se venger. La famille Ab’al Makarem doit payer.