Dans ce jeu, la génération du hasard se fait uniquement à l'aide de dés à six faces (pouvant donc être abrégés par « D »). On considère bien évidement que tous les dés sont convenablement équilibrés et que chaque chiffre sur chaque dé à autant de chance de sortir qu'un autre. Avec un seul dé, tout les résultats possibles sont équiprobables, ayant chacun une chance sur six d'être tiré.
Mais à la différence des jeux « à pourcentage », où la probabilité de tirer un nombre précis est homogène, Warsaw fonctionne par addition d'un certain nombre de « D ». Chaque score précis peut alors être obtenus par un certains nombres de combinaison, et ce dernier est variable. Or plus le nombre de combinaisons possibles est important, plus ce score spécifique a des chances d'être obtenu par rapport à d'autre. Le nombre total de combinaisons possibles étant de 6.
Exemple : on tire deux dés, donnant un panel de scores possibles de 2 à 12 :
* « 2 » possède une seule combinaison (1+1) sur les 6=36 possibilités, soit la probabilité de tirer 2 est de 1/36;
* « 3 » possède 2 combinaisons (2+1 et 1+2) soit P(3) = 2/36 =1/18;
* « 4 » a 3 combinaisons (3+1, 2+2 et 1+3) soit P(4) = 3/36 = 1/12;
* « 5 » a 4 combinaisons (4+1, 3+2, 2+3 et 1+4) soit P(4) = 4/36 = 1/9 ;
* « 6 » a 5 combinaisons (5+1, 4+2, 3+3, 2+4, 1+5) soit P(6) = 5/36 ;
* « 7 » a 6 combinaisons (6+1, 5+2, 4+3, 3+4, 2+5, 1+6) soit P(7) = 6/36 = 1/6 ;
* « 8 » a 5 combinaisons (6+2, 5+3, 4+4, 3+5, 2+6) soit P(8) = 5/36 ;
* « 9 » a 4 combinaisons (6+3, 5+4, 4+5, 3+6) soit P(9) = 4/36 = 1/9 ;
* « 10 » a 3 combinaisons (6+4, 5+5, 4+6) soit P(10) = 3/36 = 1/12 ;
* « 11 » a 2 combinaisons (6+5, 5+6) soit P(11) = 2/36 = 1/18 ;
* « 12 » a une seule combinaison (6+6) soit P(12) = 1/36 ;
Évidemment, l'univers P = P(2)+P(3)+P(4)+P(5)+P(6)+P(7)+P(8)+P(9)+P(10)+P(11)+P(12) = (1+2+3+4+5+6+5+4+3+2+1)/36 = 36/36 = 1.
On remarquera que plus on approche du score médian (ici 7), plus le nombre de combinaisons possibles (ou occurrences), et donc la probabilité de tirage, augmente. L'occurrence maximum se trouve par définition autour de l'espérance mathématique, qui correspond à 3,5*nombre de dés. La croissance puis la décroissance du nombre d'occurrence autour de l'espérance mathématique est symétrique. On remarquera que pour 2D cette variation est linéaire, mais cela ne devient plus vrai si l'on augmente le nombre de dés.
Exemple : pour 3D, on a :
P = P(3) + P(4) + P(5) + P(6) + P(7) + P(8) + P(9) + P(10) + P(11) + P(12) + P(13) + P(14) + P(15) + P(16) + P(17) + P(18) = (1+3+6+10+15+21+25+27+27+25+21+15+10+6+3+1) / 6 = 216 / 216.
L'espérance mathématique est de 3*3,5=10,5. Le nombre de combinaisons possibles pour obtenir un score de 10 ou 11 est de 27, ce qui correspond bien au nombre d'occurrences maximum.
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Ygonaar le 10 Oct 2010, 22:37, édité 1 fois.