Avertissement préalable : Tout d'abord, je tiens à présenter mes excuses à l'auteur du scénario "un bouquet de fleurs fanées" mais le fait qu'un des joueurs soit un grand fan d'exil a abouti à une révélation au bout de 10min de scénario qui m'a forcé à changer fortement la trame du scénar.
Nicéphore Torin, jeune ingénieur d'Exil, a toujours su s'entourer d'amis remarquables. C'est d'ailleurs un peu pour ça que le corps des ingénieurs exiléens l'a mis au placard, à gérer un pont amovible de peu d'importance dans un quartier encore moins important. Mais Nicéphore a su trouver quelque peu sa place dans le microcosme des soirées où l'on se doit d'être. Et c'est au cours d'une de ses soirées, donnée par l'actrice Sténïa d'Odèves, qu'il retrouve des amis et des connaissances.
Son plus proche ami, avec qui il travaille tous les jours, Socrande, le mitier, est présent à sa demande, loin des blocs d'habitations pour familles modestes. Se trouve aussi-là Gustave, qui commence à se faire une petite fortune dans l'import-export, ainsi que Monce, incorrigible séducteur qui se dit lui aussi dans les affaires. A ce petit groupe se joint un "docteur de l'esprit" comme il aime se présenter, Aristophane, connu d'une grande partie de la bourgeoisie exiléenne pour son bon-vivant et son désintérêt certain pour le beau sexe.
Une autre personne connue des gens lettrés est aussi présente : l'auteur de romans à succès Maïa Karsavid, qui vient échanger quelques mots avec Socrande, qui avait travaillé sur les poutrelles de soutènement de son domicile et avec qui elle avait sympathisé depuis sa fenêtre.
Nicéphore arrive un peu après ce petit monde, avec à son bras une jolie damoiselle que personne ne connaît mais qu'il présente à ses proches comme "sa bonne amie Alaïs"
[C'est le moment que choisit le joueur d'Aristophane pour me demander "Tu fais jouer *un bouquet de fleurs fanées* ?!" Frak ! C'est un fan d'Exil qui a lu les scénars du ouèbe !!! Panique à bord, il faut revoir ses plans en urgence, sinon la partie est finie au bout de 45minutes, création de persos comprise. Vite, méthode WWLGWD* ! Je choisis donc de continuer en l'état cherchant le bon moment de faire un rebondissement inattendu pour lui]
Alaïs, Nicéphore et les PJ discutent, elle s'intéressant à leurs métiers respectif (Gustave, contrebandier, et Monce, monte-en-l'air façon Arsène Lupin, meublent comme ils peuvent), eux la questionnant sur ses origines. "La Ligue des Duchés" répond-elle, ce qui ne manque pas de faire tiquer Aristophane qui avait remarqué deux détails intéressants : elle n'a pas d'accent forgien, et le mitier a un postérieur fort avenant [Le joueur décide de voir où vont mener les choses par rapport à ce qu'il connait, et se concentre dans son role play]. Aristophane décide de poser franchement sur la table le problème de l'accent. Alaïs explique de son mieux qu'elle avait un excellent précepteur chez elle. Nicéphore s'impatiente devant la muflerie de son "ami", et prétexte de vouloir aller danser pour l'éloigner de lui. La soirée continue, quelques échanges ont lieu avec d'autres invités (dont Maïa Karsavid, dont Monce aime les livres). [Pas d'invitation donc pour l'opéra du lendemain. Toute épique quelle soit, cette scène, connue d'un joueur, perdait de son intérêt]
Tout à coup, des cris proviennent du balcon. Les PJ reconnaissent les voix de Nicéphores et Alaïs, mais un mouvement de foule se ruant à l'intérieur pour échapper à quelque chose. Socrande et Gustave arrivent à se frayer un chemin en jouant des coudes, tandis qu'Aristophane se fait bloquer par la foule, et que Monce reste en retrait. [Jet de Vigueur + Vaillance pour se frayer un chemin en force. Simples réussites pour les deux premiers, Echec normal pour le troisième. Le joueur de Monce préfère se la jouer prudent et reste à l'abri à l'intérieur] Face à eux, sur le balcon, deux colosses de 2,10m au moins, vêtus de grand pardessus sombres, capuches rabattues et écharpes couvrant le bas du visage. Le peu visible de leur peau, autour des yeux, semble pourpre. L'un d'eux tient Alaïs sous son bras, tandis que l'autre assure une corde-grappin pour vraisemblablement permettre une fuite par le bas. A leurs pieds se trouve un Nicéphore avec une pommette ouverte par un coup, à demi-groggy. [Jet d'initiative. Les colosses ont l'initiative. Le joueur d'Aristophane en profite pour me dire qu'il dégaine son élégant pistolet six-coups pour pouvoir tenter de tirer au-dessus de la foule qui regarde depuis les portes fenêtres. Vu la taille des machins, je l'autorise à intégrer l'action au coup suivant] Les colosses se désintéresse des deux moucherons qui les ont rejoint sur le balcon, et profitant de leur réflexes, tentent de fuir avec Alaïs. Celui qui a assuré le grappin se lance dans le vide, tandis que celui qui tient la demoiselle recule pour le suivre juste après. Gustave se lance alors pour couper le grappin avec son couteau. [Agilité+Vaillance Diff -2 pour contourner le colosse et couper la corde. Double 6 !!! Le joueur claque un point d'héroïsme pour une réussite légendaire. Je brode là-dessus] D'un geste, Gustave coupe la corde, et le premier colosse, surpris ne peut rien faire pour empêcher sa chute. Son compagnon lâche Alaïs pour tenter de retenir la corde, mais trop tard. C'est l'occasion qu'attendait Socrande pour récupérer Alaïs et la confier à Nicéphore, qui se relevait à peine.
Le colosse se retourne alors vers Gustave et le charge. [Attaque à main nue à +4 diff 0, réussie. 1d3+2=5 points de dégâts] Aristophane vise et tire au mieux. [Attaque à distance +5 diff -2, réussie. 1d6+1=3 points de dégâts encaissés par l'armure naturelle du colosse 1d3+1=3 points d'armure] Socrande fonce et frappe avec son couteau à son tour [Attaque au couteau à +4 diff -2, réussie, dégâts 1d6=5 points de dommages en partie encaissés par l'armure naturelle 1d3+1=2 points d'armure]. Nicéphore arrive à quitter le balcon avec Alaïs. Gustave, sans doute encore sous le choc du coup précédent, frappe dans le vide [Attaque au couteau à +3 diff -2, raté].
Le colosse tente alors de frapper Socrande, mais celui-ci esquive [Attaque à main nue à +4 diff -1, raté] Aristophane ajuste alors un nouveau tir [Attaque à distance +5 diff -2 Prouesse Coup violent, Risque Danger, réussie. Dégâts 1d6+1d6+1=3 entièrement encaissés par l'armure naturelle 1d3+1=3 points d'armure]. La cohue et les coups de feu déconcentrent Socrande et Gustave qui frappent de nouveau dans le vide [Attaques ratées pour tous les deux] Seul et incapable d'atteindre Alaïs, le colosse fuit en prenant une impulsion sur le sol et en faisant un bond de 6 mètres pour atteindre les poutrelles d'une passerelle au-dessus d'eux. [Magie du clan Harpel (identique aux Dehrman d'Öropa) : Vigueur+Magie Harpel Diff 0 (effet cercle 2), réussite normale. Pas de PP dépensés.]
Aristophane joue son va-tout, et tente un double-tir risqué. Malheureusement pour lui, le premier tir touche un des luminaires au gaz qui surplombe le balcon, aveuglant tout le monde dans la petite explosion qui en résulte. Le temps de s'habituer à la luminosité de la torchère qui remplace le luminaire, plus aucune trace du colosse. [Attaque à distance +5, Prouesse double attaque, risque maladresse, échec normal. Je joue donc sur cette catastrophe en privant tout le monde de la moindre possibilité de poursuivre la créature]
La suite dans la journée...
Maître : Plagues dK / Mantel dK / Cheap Tales / Bloodlust
Joueur : Patient 13