
Je me lance donc dans le scénar de "Pont aux lièvres". Je vous décrirais plus tard comment cela c'est passé. En effet la rencontre des personnages et des règles ne m'a permis que de commencer à mettre en place le casting après beaucoup d'explications.
J'en viens donc au fait que m'intéresse et qui vaut son titre à mon sujet: le marchandage.
Voila le topo.
J'ai un Batranoban qui travaille pour des contrebandiers (mon Chanmou à moi) et un Derigion qui lui bosse pour des marchands qui voudraient récupérer l'auberge et, plus important, le pont attenant. Amanar (le Batranoban) décide donc de miser sur le Derigion comme futur acquéreur des lieux et vient lui proposer son aide et celle de son acolyte pour faire main basse sur l'affaire, quitte à utiliser les grands moyens, tant qu'il peut refourguer la camelote de ses patrons en douce. S'ensuit donc une négociation hardie entre les deux larrons qui se voient déjà propriétaires mais n'aiment pas vraiment le commerce équitable.
Je laisse mes joueurs causer entre eux quelques minutes et trouver un accord "de base" qui semble convenir dans les grandes liges puis je décide que le reste se fera suivant les talents de marchand de chacun.
Tout d'abord je pense que j'aurais pu régler la situation sur une simple opposition en comparant les qualité mais pour des raisons de pédagogie et également d'intensité de la scène j'ai préféré jouer l'affaire comme un affrontement social avec initiative, compétence de circonstance et tout le toutim.
L'autre raison étant l'heure qui m'obligeait à me magner le train pour avoir un exemple d'affrontement. Le fait qu'il ne soit pas à coup de lame dans le bide me convenait pour montrer que le système était souple et permettait beaucoup de chose. Soit dit en passant les joueurs ont beaucoup appréciés de jouer la scène de la sorte.
Bref je me retrouve dans une auberge mais comme les deux sont marchands et viennent pour marchander les termes d'un contrat je prend "marchand" comme CC.
L'un oriente l'init sur "sociable" l'autre sur "baratineur", le ton est donné : chacun son style.
Là ou je m'interroge c'est sur les conséquences des négociations.
J'ai fait encaisser les pertes d'effort et de fatigue (cette dernière se transformera par la suite en tension) comme de coutume.
Pour chaque "séquelle" infligée j'ai choisi, suivant les angles d'attaques, de rajouter des avenants au contrat. En l’occurrence chacun a cessé la négociation après que le Derigion ai infligé une séquelle de 2 a Amanar. Son argumentaire portant sur les frais de réorganisation de l'auberge et la peur du gendarme on a décrété que les contrebandiers prendraient en charge une partie des frais des réparations en vue d'installer des caches dans les sous-sols.
Tout deux étant assez contents de l'affaire et ne voulant pas trop prendre de tension en retour les négociations se sont stoppées sur ce compromis.
Et vous comment auriez vous géré l'affaire ? Sachant que l'aspect affrontement était important pour nous.
Mais pour la distribution de fatigue et les séquelles par exemple ? Parce que la j'ai un peu fait au feeling mais la situation risque de se reproduire. Je ne ferais évidemment pas chaque marchandage de la sorte car c'est un peu plus long (3 ou 4 passes) mais je cherche à régler un peu les détails des affrontements non physiques et celui ci m'a paru un cas intéressant.
Parce que si je concois assez facilement l'intimidation ou la joute verbale, là j'aimerais d'autres avis.