C'est assez complexe, à y réfléchir.
D'abord, il y a la volonté d'avoir une approche naturaliste pour lier l'homme à son milieu et à ses activités, donc sa manière de s'habiller correspond à des besoins, à des ressources et à une histoire sociale. Pour les Gadhars, par exemple, il y a des costumes très très différents (du mec nu avec étui pénien à des gens très habillés, en passant par des armures en bois, des parures naturelles et d'autres inspirées par les batras voisins).
On est donc parti d'abord du monde et de la manière dont on s'imaginait les costumes des peuples en fonction du niveau social, de l'origine géographique, du milieu culturel, etc.. A l'intérieur de chaque peuple il y a pas mal de disparités tout en gardant des éléments forts.
Ensuite, de mon côté, en partant de ça, j'ai aussi regardé les costumes historiques et ethnographiques de notre terre pour m'inspirer, mélanger, trouver des éléments visuels pertinents qui fassent "déjà-vu" (pour l'impact immédiat), qui fixent les idées mais qui permettent aussi de sortir des stéréotypes (batra=arabes, par exemple). Pour les batras, j'ai mélangé les bédouins, les ottomans, les moghols, les costumes du moyen-orient antique, etc.. Chez les Piorads, certains guerriers portent des gilets façon Hells-Angels, avec des badges, qui ont été un peu revisités. ça leur donne un côté mauvais garçon, sans tomber dans le pur vicking. La citation reste invisible (ce ne sont pas des hells) tout en rappelant quelque chose qui inspire un peu de respect ou de terreur (le gilet motard en cuir).
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En essayant de mélanger les inspirations et les sources, on essaie de donner de l'épaisseur au monde et de la cohérence culturelle.
LG