voici une petite nouvelle, qui sert d'introduction à un scenar et aussi de petite "présentation" du monde pour mes joueurs qui ne connaissent pas bloodlust.
Si jamais vous avez un peu de temps et de courage.
Je suis ouvert à toutes remarques
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Le cheval boitait, un peu mais il boitait c'était évident. Après les distances que je lui avait fait faire entre Glassud et la région de Belgrano.Je ne pouvais pas lui en vouloir, le manque d'argent m'avait empêché de le faire ferrer à la dernière ville.L'administration vorozions c'est comme ça, on fer les chevaux une fois tous les deux mois, et peu importe la distance que vous faites.Et tant pis aussi si le cheval ne peut plus avancer ! c'est idiot mais faut faire avec !l'administration vorozion c'est comme ça !
Je le savais, j'en faisais partie depuis 30 ans !
Notre petit groupe de milicens avançait dans l'immense vallée, 4 hommes à peine ( restriction de poste oblige ) perdus dans cette plaine boueuse.les chevaux était sales et nous sous nos armures crottés on ressemblait plus à une bande de brigands qu'à la milice censés les pourchasser.
Je le voyait bien dans les yeux des gens qu'on croisait, ceux des petites caravanes, dés qu'il nous voyaient arriver ils étaient sur la défensive prêt à se battre presque sûr que nous étions des voleurs et après c'était l'étonnement.
Alors c'est ça la grande milice vorozions ? qu'ils pensaient.
"Darnid" était à côtes de moi je ne le supportait plus celui là, dommage c'était mon adjoint.
la trentaine les yeux froids et déjà presque plus de cheveux , vraiment il n'était pas joli.
Il regardait son petit livre noir tout usé tout froissé tout moche, ils allaient bien ensemble.
"Darnid" notait tout dedans les adresses, les renseignements, les comptes surtout !
Comme ça plus besoin de se rappeler, on savait tout.C'est vrai que c'était pratique, ça lui servait de tête même plus que ça Si darnid avait une âme c'était ce livre.
Et puis je me demandais aussi si il ne notait pas des choses sur nous, sur l'équipe.
J'avais toujours eu cette drôle d'impression qu'il nous surveillait. A force d'écrire dans son coin toujours un peu caché comme si il ne voulait pas qu'on regarde.
J'avais fini par me dire qu'il était un agent d'une filière secrète de la milice qui le payait pour voir... pour voir quoi au fait ?
Que pouvait suspecter l'administration sur mon compte ? que je vole les marchands ? du racket ?
Certains capitaines de la milice l'avaient fait parait-il.
Mais peut être qu'il ne s'intéressait pas à moi mais à "Louvoir" la jeune recrue alweg ( métisse entre deux races ),
un ancien esclave il était sympathique mais bagarreur je l'avais vu sortir sa lame et faire des menaces pour pas grand chose, j'avais du le recadrer ! Pour moi c'était quand même un bon milicien mais après tout je ne connaissais pas grand chose de son passé.
Quand à "Ernoce" le plus jeune, on l'appellait le séducteur avec ses 19 ans et sa tête blonde
il était déjà beau alors dans une armure neuve de milicien , elles tombaient toutes les filles !
Je n'avais aucun doute sur lui c'est moi qui l'avait formé et je savais qu'il était irréprochable sauf avec les filles !
Nous avancions lentement pendant que je réfléchissait à tous ça quand il se mit à pleuvoir, un vent frais s'engouffra dans mes vêtement.
Ernoce se tourna vers moi
- "t'as entendu"
J'avais rien entendu.je me faisais vieux.
- "Quoi ?"
- "Des cris" dis Darnid de sa voix sèche et froide.
"Ça vient de l'autre côtés derrière la colline."
- "On y va !" lancais-je, en frappant de mes talons les flancs de la pauvre bête.
Je montait péniblement la petite colline avec mon cheval qui me faisait pitié.Je sortis de son fourreau " Néal" mon arme dieu c'était son nom. Elle était noire, toute noire, la lame et aussi la garde, elle était belle et luisante,pour l'observateur elle devait paraître lourde.Elle était en fait légère comme un roseau et plus tranchante que n'importe quel acier des forges d'Inaccessibility.Rares étaient mes ennemis qui survivaient à un de mes coups, chaque fois la lame les entaillais d'un ou deux pieds !Armure ou pas ça ne changeait pas grand chose.
Un jour j'avais frappé une femme, je n'aimais pas ça, mais celle-ci tirait plutôt juste avec son arc.
En la frappant dans le ventre le corps c'était scindé en deux.le buste et la tête d'un côtés les jambes de l'autre. C'était horrible à voir, il y avait du sang partout.
- " On va enfin savoir qu'elle partie Ernoce préfère !"qu'il avait dit Darnid. Quel sale con.
J'étais le seul dans le groupe à posséder ce genre d'arme et je sais que les deux jeunes m'enviaient terriblement,
pas méchamment mais quand même un peu.C'est normal quand on est jeune.
Finalement seul Darnid ne me jalousait pas, c'était peut être son seul bon côtés,
Je crois qu'il préférait son méchant bouquin à un dieu d'acier.
On dit que les armes dieux rendent ceux qui les porte plus forts !
Ça c'était sûr je pouvais l'affirmer à celui qui en doutait, par le verbe ou par le geste.
On raconte aussi qu'elles ont une âme et qu'elles vous parlent, vous guident et même parfois vous ensorcellent .
Moi en 5 ans elle en ne m'avait jamais dit un mot.Si mon arme avait une personnalité une chose était sûr,
c'est qu'elle n'était pas bavarde. juste quelques rêves étranges parfois. Des batailles qui semblaient venir du passé ! Pour ce que ça voulait dire ?
J'arrivais enfin en haut de la petite colline et j'aperçus sur la route, une caravane avec ses chevaux et un petit groupe d'hommes , le sang avait coulé.Plusieurs étaient au sol et des entrailles gisaient sur les pavés. Les autres avaient encore les armes à la main.
Je regardais mon groupe
- "On s'approche. Allez !" et je pris la tête.
Les hommes nous regardèrent arriver. Ils étaient un peu surpris; avec la pluie et notre dégaine je crois qu'il ne savaient pas trop ce que nous étions.Tant mieux c'était préférables qu'ils ne sachent pas avant car j'apercevais une arbalète dans les mains de l'un d'eux
- "Au non de l'autorité qui nous est conférée par le conseil des Vors nous vous ordonnons de déposez vos armes !" C'était Darnid qui leur criait les mots d'usages de la milice. C'était une obligation légale mais vu les circonstance c'était surtout une belle connerie.Pour toute réponse Un carreau d'arbalète siffla à ses oreilles. Et un autre presque aussitôt mais dans la poitrine cette fois.Il tomba de son cheval et roula sur le pavé.
Un troisième carreau presque invisible sous la pluie alla se planter droit dans la pommette de Ernoce sous l'oeil droit. Il bascula d'un seul coup comme un pantin dont on aurait coupé les fils.
Mon coeur se mis à battre méchamment, mon sang tournait dans mes veines à gros flots et frappait mes tempes, ça me résonnait dans les oreilles.Je fonçais droit sur l'homme à l'arbalète et tout en descendant de cheval pendant qu'il rechargeait je le frappait de ma lame noire ! le coup entra profondement dans son épaule traversa son torse et le fit basculer au sol.
Un autre se précipita vers moi enveloppé d'une fourrure de loup le gaillard de plus de 6 pieds leva une hache vers le ciel ! J'eus juste le temps de rouler sur le côtés avant qu'il ne la fasse redescendre de toute ses forces.La hache heurta le pavé et le choc résonna dans tous ses membres. Je profitais de ce moment pour lui rentrer ma lame dans le flanc, jusqu'a la garde ! Il eut un léger cris étouffé, lâcha son arme, tomba à genou, voulut se relever et finalement s'étala dans une flaque d'eau déjà pleine de son sang.
Je regardais autour de moi il n'y avait plus personne, j'entendis un cris hideux je contournais la caravane en courant. Il y avait là le dernier salopard, maigre et long il était de dos et à ses pieds se trouvait
le cadavre de "louviere" son visage était raidit dans un dernier cris, la peau déjà blanche comme la neige,ses yeux figés contemplant le ciel à jamais.
La rage me prit et je me précipitais vers mon ennemi en grognant comme une bête sauvage. Je n'aurais peut être pas du, sans ce cri je pense que je l'aurai tué dans le dos. Mais peut être qu' inconsciemment je ne voulais pas l'avoir en traître.Je voulais le planter en face à face les yeux dans les yeux.je voulais qu'il me voit le tuer.
Il se retourna une longue dague à la main.Ma lame siffla et pénétra d'un coup sec dans son ventre à la vitesse de l'éclair! Il bascula sur le côtés se plia en deux sous le choc je n'eus finalement pas le temps de voir ses yeux, il s'effondra sur le sol.
Reprenant mon souffle je contemplais le désastre, tous mes hommes à terre : louviere et le pauvre Ernoce...
Mais mes pensées s'arrêtèrent net sous la douleur. elle monta tout le long de mon corps et me fit tomber au sol d'un coup.J'avais du mal à respirer je n'avais plus de force je regardais mon bas ventre il y avait un trou dans la cuirasse mais pas de sang, j'y posais ma main.C'était froid très froid je ne comprenais pas, l'armure était gelée comme en plein hiver et en enfonçant mes doigt dans la plaie, je ne sentais rien, c'était comme si je touchais de la glace. Ma chair était gelée ! De la magie...Je n'avait même pas senti la lame me toucher.
Au sol à côtés de moi je vis la dague elle était longue et fine étrangement belle et légèrement torsadée,
Elle était aussi recouverte d'une légère couche de givre comme du cristal qui disparaissait par moceaux sous la pluie. Une arme dieu ! Dans le combat je n'y avais pas fait attention ...Merde que m'avait fait cette saloperie !
Ma vision devint trouble mes pensées s'enfuyaient, je compris que j'allais perdre conscience.Rapidement en gestes désordonnés je me mis a chercher, à ma ceinture mon petit sac de cuir.A l'intérieur il me restait des épices , les épices du désert du Haâs.les épices magiques qui guérissent toutes les plaies.Un voile noir m'envahit un vertige aussi je partais , " Hé ! Capitaine avalez ça " Hé ! capitaine ouvrez la bouche " C'était la voix de Darnid.
Quand je repris connaissance quelques minutes plus tard, les épices avaient soigné ma blessure, du moins en partie, le gel avait disparu.Darnid était un peu plus loin. il avait aligné les cadavres, ceux des bandits d'un cotés de la route ceux des marchands de l'autre.
- "J'espère que je les ai pas mélangé !" Me dit-il avec un sourire en me voyant réveillé .
C'était son Humour, de la merde ! Décidément je ne l'aimais pas, mais j'étais dur maintenant je lui devais la vie.
Il s'arrêta de sourire pris un air un peu grave et me dit en pointant son doigt .
-"Bon les autres sont là." Il me montra un endroit
Sur la route, prêt des chevaux.louviere et Ernoce étaient couchés tous les deux là,
leur sang se mêlant à la pluie et la boue...
Quelques jours plus tard j'arrivais au centre de l'administration de la milice.J'entrais dans le bureau de "Rouak" l'administrateur supérieur de notre division.
Darnid était déjà là il s'entretenait avec le gros rouak. l'administrateur en chef était tassé derrière son immense
bureau tapant machinalement sur d'innombrables feuilles de papiers avec son tampon.
- "Ah capitaine !" dit-il en me voyant.
"Félicitation pour votre dernière intervention."
- "Merci , administrateur chef !"
- "Trois voyous à vous seul !Bravo c'est une réussite !"
- "La moitie du groupe est mort." lui dis-je.
- " Il y en a qui se sont enfuis ?"
-" Non, de mon groupe."
- "Ah ! Oui, pardon c'est triste. Surtout pour le petit jeune ça m'a fait beaucoup de peine. vraiment.Comment s'appelait-il déjà ?
- "Ernoce."
- "Ernoce bien sûr !" Il soupira puis il me sourit
- "Vous prenez quelque chose à boire ? Il faut qu'on parle."
j'acceptais et tandis qu'il me servait un verre il continua,
- "Vous connaissez le sud de Dakish ?
- "Non."
-" La région est envahit par "Lidore" et sa bande de mercenaires qui incitent les habitants à la révolte!
Et ça marche ! Pour ces fainéants tous les prétextes sont bons pour ne pas payer l'impôt.Quand on les libères de leurs anciens seigneurs ils nous aiment quand on leur construit des routes et des ponts ils nous aiment
mais quand il s'agit de mettre la main à la patte alors là y a plus personnes.
"Lidore" se revendique de l'ancien seigneur "Drouvis" vous savez celui qui va bientôt être transféré à la capital pour y être jugé. ça va être une sacré fête Les juges se régalent d'avance ! Bref "lidore" ne veut pas reconnaître l'autorité de nos tribunaux.Il nous déclare hors la loi en se référant à l'ancienne loi féodale de Dakish.
Il attaque nos soldats avec sa horde de brigands, des anciens fidèles. Et c'est pas tout ! Après il récupère le matériel: les insignes les armures tout ce qui traîne et en profite pour se faire passer pour nos hommes, il détrousse les commerçant et attaque aussi des villages en nous remettant ça sur le dos.Sa tête à été mise à pris 50 000 rhams ! et la plupart des ses lieutenants montent à 5 000 ou 8 000.Sacré somme !"
- "Oui"
- "C'est pour ça nous allons réagir et envoyé une équipe là bas et vous en ferez partie ! si vous pouviez tuer Lidore et sa bande avant les chasseurs de prime vous économiseriez à l'état une grosse somme d'argent.50 000 ça fait cher quand même.Et comme il ne reconnaît pas l'autorité de nos tribunaux si vous pouviez le ramener vivant. On pourrait le juger.Ça serait l'ironie du sort! Je crois que les juges vous adoreraient si vous arriviez à faire ça.
Et puis ça lui montrerait ce qu'est l'humour vorozion."
Effectivement l'humour vorozion était un truc pas très drôle.
-"Ça va pas être simple comment voulez vous que je fasse une telle operation !"que je lui dis.
-"L'administration veille et elle pense à tout nous avons un plan un groupe formé uniquement de porteurs d'armes tel que vous. Et si les hommes de Lidore se font passer pour nous, nous allons faire l'inverse vous allez les infiltrer et le faire prisonnier de l'intérieur ! Amusant non ?
Vraiment pas pensais-je. Puis il rajoutat
" Et à la fin Tel est pris qui croyait prendre." Je me demandait si il disait ça pour eux ou pour nous.
le seul avantage de ce plan suicidaire était que chez l'ennemi il n'y aurait pas de papiers à faire pour chaque arrestations.
" C'est d'accord ?" la question était purement formelle car en fait je n'avais pas le droit de refuser. sous peine de poursuite judiciaire la loi vorozion c'est comme ça faut faire avec.
j'acquiescais
-"Bien, c'est parfait aller au bureau 115 à l'étage inférieur pour remplir tous les papiers pour l'operation."
Je sortais avec Darnid qui n'avait toujours pas dis un mot.Sur le palier je lui tendis la main " Au revoir et bonne route, ce fut un plaisir de travailler ensemble."Ça ne servait à rien de partir fâché.
- "Merci mais pourquoi vous me dites ça capitain ? Je viens avec vous."
- "Mais je croyais que dans le groupe il n 'y avait que des porteurs."
- "Regardez " Et il souleva sa veste en me montrant une dague finement ciselée, c'était celle qui avait failli me tuer
Je restais stupéfait il l'avait ramassé !Après un silence, Il me sourit et me dit à voix basse :
- " elle me parle" je ne suis plus le même homme maintenant.
J'étais d'accord avec lui ,si Darnid avait toujours été un sale con c'est sûr, il avait changé
Maintenant c'était un sale con...inquiétant.